Ai je encore assez de pellicules d'encre
Sur la grande place blanche face à l'horloge rouge
D'avoir sonné tant d'heures
Imaginer sur la mer noire d'une écriture
Ce bateau d'huile peint et la tempête d'un récit
Dans ce texte insalubre loin de la poésie fantasme
Se trouve une serre ,un paradis oublié
Tel celui de Milton ?
Ou tout simplement l'arbre sous lequel se narre une histoire
Tomber à pic le château de cartes
Tomber à dame , à coeur
Dans l'insouciance estivale
Elle qui prétend l'aimer il se fie à elle
Mais écoute les insinuations du dehors
Une empreinte durable qui trouve du sens
Il perd toute opinion éclairée ,ne la voit plus de la même façon
Il a le goût de trop peu
La houle enfle
Il a sa veille prolongée , son réveil matinal
Il a toujours peur d'un je n'y étais pas
Sur le chemin des salles
La maisons aux volets d'un diptyque en coeur
S'ouvrent sur une capture d'écran
Son esprit est allé jusqu'à la mer
Pris dans les vagues
Son corps resté à terre n'est plus que l'épave d'un bateau
Il a tué desdémone
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domi.gondrand@laposte.net