Et quand je la revois avec son doux regard,
Ses grands yeux en amande où brillait la confiance,
Cet amour infini qu’elle offrait en silence
A celle qui la prit sous son aile un beau soir…
Je repense à ce jour, l’instant de son départ ;
Au rêve qui suivit, plus fort que la souffrance,
Dans la nuit ressentant sa féline présence
Où s’encra, si réel, un éternel espoir.
Si proches nous étions que mourut la frontière,
D’entre ces mondes-là nous franchîmes le seuil :
Elle était bien vivante, et tout était lumière !
Mais j’ai tu, par respect pour la maison en deuil,
Le cri qui me resta de ce rêve idyllique,
Et qui me consuma, d’un amour extatique …
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Marido