J'aimerais bien savoir
J'aimerais bien savoir de quel bois tu te chauffes
Ou si ta poésie, construite d'anastrophes
La Delage au volant, m'enverrait tour à tour
à Venise, London et pourquoi pas Strasbourg
Où, pour un Sylvaner, on te sert le baeckeoffe
On peut coudre en patchworks toutes belles étoffes
Et chaque beau dessein mérite l'apostrophe
Mais le grand Cyrano, le reverrai-je un jour ?
J'aimerais bien savoir
Nous avons l'heur de vivre en lieux-dits limitrophes
Ne pas l'entendre encor, mon Dieu, la catastrophe !
L'indifférence est peste à tout vrai troubadour
Même si, du couvent, il prend d'épée l'amour
Quand du bretteur lotois naîtra le philosophe ?
J'aimerais bien savoir...
Keraban – © –mercredi 2 décembre 2020
C'était mon écho à ce rondeau de Noël Opan
Quand j’étais au couvent et faisais mes prières
Je réclamais toujours pour les vies ouvrières
Du respect, des deniers et un digne parcours.
Toi pendant ce temps-là tu suivais d’autres cours
Pour devenir Trouvère ayant sobres manières.
Et puis s’en vint un jour, pour être familières
Nos vies se sont croisées en bardées journalières.
J’oubliai tout alors de mes frugaux séjours
Quand j’étais au couvent.
Maintenant nous savons avancer sans œillères
Sans prêter une oreille aux dites quincaillères.
Nous parcourons le monde et faisons les détours
Qui nous mènent tous deux à priser tous ces tours.
Je ne regrette point les soirées nourricières
Quand j’étais au couvent.
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J'aime la poésie qui me parle et qui chante
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