Forêt tranquille
Cachant leurs queues duveteuses touffues,
Le regard jaune d’or perçant en oblique,
La truffe au vent, la gueule famélique,
Les loups de la meute sont à l’affût.
LÃ -bas, on entend le fracas diffus
De la lourde chevauchée anarchique
D’un troupeau de wapitis en panique,
Droit sur le guet-apens, regard confus.
Les rabatteurs, d’un mouvement tournant,
Isolent un pauvre traînard déclinant
Qui tremble, épouvanté devant la horde.
Tous les fauves s’engagent pour l’hallali
Et sautent sur le bovin affaibli
Sans avoir aucune miséricorde…
Jean Pascal
----------------
Il faut toujours viser la lune, car même en cas d'échec, on atterrit dans les étoiles.
Oscar Wilde