Quand la nuit s'étire jusqu'à noircir...
le voeu s'ancre dans sa peau de filante
le jour mourant encore se lamente
aujourd'hui est parti, va t-il revenir ...

Le matin offre ses rondeurs végétales ...
mouillante de vie en une dentelle de rosée
l'arbre stoïque en a la branche bée
au petit vent discret la feuille détale ....

L'aurore porte ses courbes divines
féminise le printemps au masculin
la flore ..en faune ..loin de l'humain.
un vol d'oiseau dans le ciel dessine ....

L'aube conte ses heures sombres ...
insomniaque elle a encore si fort prié ...
le dieu de l'amour sans cesse invoqué
les mal aimés sortant de leur pénombre ...

Le crépuscule s'avance à pas de velours....
vêtu de rêves sous sa cape le cauchemar
la journée s'achève ici, ailleurs et nulle part
destiné à mourir ...renaît le jour toujours ...

La nuit s'étire jusqu'à pâlir ...à l'aurore indécente ...
à l'aube imparfaite encore bouffie de sommeil
la nuit s'étire et sa peau d'étoile filante
la nuit va finir ..promettant monts et merveilles ...

Isabelle le 31 mai 2022

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