NUIT FEERIQUE NUIT DE FEU
La comète bleutée fendant le ciel glacé
Folle comète de Halley s’en est allée
Disparue dans l’espace et à travers le temps
Elle ne reviendra pas avant longtemps
Il pleut des larmes de chagrin bleu
Des arcs en ciel arcs électriques fumeux
Phares filant passions torrides faux aveux
Mes nuits sauvages me brulent à petit feu
Un soir étrange vient de lui ouvrir ses portes
Vers n’importe où il va et puis m’emporte
Vers les ponts rouges des jours heureux
Les impasses grises arrêtant nos adieux
Là déchiffrant des signes en la ville chimère
Des graffitis affiches dalles des cimetières
J’inscris ma peine du doigt dans la poussière
Sachant à quel point les mots sont éphémères
La nuit tombée un flot d’étoiles se répand
La comète glacée en gerbes bleues explose
Elle a filé d’un trait échappée pour longtemps
Au monde insignifiant redevenu morose
Hélène De Man
1997 – Dépôt SCAM
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