Séphir qui caresse mon corps
Brise d'ouest message des ports
Vent violent de misère le prémice
Brisant tout, sans aucune justice
De quel ventre magique nais-tu ?
De quelle antre maléfique sors-tu ?
Souffle qui caresse, joue et tue
Dieu Eole menant ses impromptus
Je ne t'ai jamais vu, et ne peux te saisir
Te moques de moi, dans un malin plaisir
Je te crois présent mais déjà tu t'enfuis
Briser des continents, rafraichir les petits
Je me souviens de toi : tes effluves du soir
L'odeur du varech revient en ma mémoire
Me rapportant le son d'une cloche, mémoire
Vivante des heures de la vie...notre histoire
Vents de tous les bonheurs, de tous les malheurs
Vent traînant derrière lui toutes infimes senteurs
Vents couchant le bateau pour une ultime fois
Vent punissant les êtres, sans soucis de la loi
Vents de toutes les folies, de toutes les humeurs
Vent langage des hommes sans soucis de couleurs
Vents sages, puissants balayant nos colères
Vent de calme et de Paix, souhait de nos pères
Tu portes en ton ventre des graines fertiles
Que tu déposeras ou tu le juges utile
Pour que de toi renaisse pour toujours
La mort, la vie, le courage et l'amour
Anouk
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