Les mots se sont tus dans un silence aseptisé
Sur l’amas de ces corps transis de désespoir
Dans une lente agonie, la mort vint les rapter
Dans ces funestes douches transformées en mouroir

L’empreinte sur les murs de leurs ongles apeurés
Raconte à elle seule la folie meurtrière
Qui contre ces êtres humains sembla se déchainer
En proie à la torture concentrationnaire

Ils étaient des milliers ils étaient vingt et cent
Comme le chante Ferrat dans sa sublime chanson
Mais ne risque t’on pas encore ce bain de sang
Avons-nous vraiment tous compris l’amère leçon ?

L’histoire se répète ne l’oublions jamais
Et à grands coups de lutte pseudo identitaires
Nous ne sommes jamais loin de l’animalité
Frêles agneaux devenant de jeunes loups sanguinaires