Avant

Je vole d'un violoncelle à un harmonium,
L'abeille, d'une marguerite à un oeillet,
Nos ailes se déploient au soleil flamboyant
Sous le regard inquisiteur d'enfants chapardeurs,
Piqués d'orties et de ronces, sans un cri,
Pour offrir, les yeux timides,
Les joues rosies de joie et de fierté
Un bouquet à la mère tant aimée .

Je pense à ce silence,
Pas du coeur .
Coups à coups, surpris du lendemain,
Serein, aussi je pense ainsi,
Ce ciel est peint dans le froid de ma nuit .

Peux-tu changer le temps,
Enfermé dans son carcan d'obligations?
Mais qui es-tu ?
Qui peuvent te voir ?
A eux de savoir !

La folie m'emmène aux coins du paroxisme,
Dévoilant un fou, un antagoniste !
L'herbe est verte,
La ligne brisée,
L'eau coule entre mes doigts,
Et toujours entre ma vie et ma voie.

Je pense à elle, en silence !
Je pleurs, seul, dominne l'astronomie,
Les galaxies et l'euthanasie !

Sur l'herbe couchée, je trouve un trèfle à deux mille feuilles !
Aurai-je cette chance ?
Celle du débutant?
Non ! je veux celle du vivant,
De vivre, enfin loin , en moi !
Que nuls ne me protègeront !

La pluie traverse mon âme,
La lumière éclaire mon coeur,
Mon sang, à la lune se réchauffe,
La plus petite des étoiles, ravit mon sourire,
Mon rêve devient ma réalité !
Alors pourquoi aller plus loin ?

Parce que plus loin, c'est moi,
PLUTART!!!

(fin du premier acte)

Maugui