Le soir évanescent descend sur l’horizon
Et le soleil s’enfuit frottant ses yeux de nuit ;
Ebloui de tant de firmaments, l'infini
Se dilate aux confins d’un sommeil de raison.
S’envolant lentement au crépuscule du temps
Séléné tient les plis de sa traîne dorée,
Recouvrant de lumière au gré de sa levée
La terre qui s’apaise enluminée d’étangs.
Sous la voute endormie, allongé sous les saules,
Tel Endymion figé dans sa prime beauté,
Je m’abandonne à toi qui fut mon espérée
Un blanc manteau d’étoiles posé sur mes épaules.
Une brise complice ébouriffe les blés
Pendant que sous les charmes une muse s’éploie
A l’heure où la forêt retrouve ses émois
Et les âmes perdues leurs danses endiablées.
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BANNI POUR PLAGIAT