Eloquence absurde surgie de l’âme
Froideur qui me traverse
Dans un festin du lait muri
Froideur éraillée
Froideur qui se multiplie et se confuse
A l’archipel tiède de ma détresse
A l’anatomie de mes destins usés
Allégresse tiède
Allégresse de ma mélancolie
Allégresse qui surprend
Les orphelins de mes jardins d’ennuis
Horizons qui me soulèvent
Dans un feuillage de tendresse
Tendresse acquise qui me lie
De tous prés
A une semence fraternelle
Je me soulève au point aigué de mon sommeil
De mes forages indispensables
Dans les ruelles variqueuses de mes soupçons
Je me surgis de ma bonté
Et je survis à l’habitude de ma folie
Folie opulente
Folie de mes nantis
Raison d’être ; Le mal d’aimer
Frissons d’amour au gout de miel
Frissons de mes joies et de mes peines
Frissons de mes chemins mélancoliques
Oh ! Charité sourde !!
Tu m’absous ; Et pourtant
Je te parle cœur à cœur
Et puis voila
Encore cette peur
Peur qui me lutine
Je me contente de basculer les rides de mes routines
Et je me sens fidèle à mon destin
Destin furieux qui me bouscule
Juste à l’hibernation de ma joie
Jour navré qui me dilue
Jusqu’au tumulte des falaises
Ma provision d’éternité
Au jugement de ma foi