Ma colère

Je ne voulais surtout pas encore ressembler à ça,
Revoir ce visage tendu sans regrets ni lois,
Ces mains crispées de colère,
Cette bouche n'aspirant plus d'air,
Prète à tout réveler.
Je puisais ma force partout où je le pouvais,
Oui, je faisais tout pour ne pas rechuter,
Mais, en vain, les sentiments m'ont emporté.

J'aurais du m'en tenir aux faits,
Ne pas prendre en compte que mon coeur se trouait,
Ecouter ce que ma raison me disait,
Oublier que ma vue se brouillait,
Penser au mal que j'allais faire,
Sous le coup de cette immense colère,
Mais en vain, les sentiments l'ont emporté.

Soudainement cette folie que je pensais anéantie,
Reprit en un instant le dessus sur ma vie,
Je sens alors en moi comme un planneur,
Qui n'a plus d'autres choix que de faire mal aux coeurs,
Il faut qu'il se pose le vent à tourné,
C'est urgent, il risque d'exploser,
Mais la piste est trop loin pour l'atterissage,
Il va devoir s'écraser sur ce petit village,

La suite est tragique je vous laisse imaginer,
Des larmes et des cris laissent deviner,
Que la tristesse à pris la place de la colère,
Les beaux bâtiments sont redevenus poussières,
Le petit village plein de joie n'est plus qu'un champ de ruines,
Cette vision de la destruction m'abomine,
Je suis subitement envahie de regrets,
Mais il est trop tard, le mal est déjà fait.