...un verrou, aux serrures des portes...
Et si tu me savais, autant que je te vois
Amenée par les plis du trouble des abois
De ces terminaisons aux bleus de l’ingérence
Ou couvert de l’instant je ploie d’autres absences…
Et si tu me voyais aux clos de l’invisible
Refluant les ambrins d’harmonie prévisible
Soufflant sur le témoin défait du contingent
Frappé du sceau obscur d’autres belligérants…
Et si tu comprenais que l’armée de tes poings
Apparaisse transie, un livre entre les mains
Alors des ablutions définies de l’attente
Tu couperais l’ennui en brèches amarante…
Alors si nous prenions le chemin dégagé
Pour flirter sous l’errance aux courbes immergées
Peut être de Clémence, oserions nous la danse
Pour clore les deux temps entamés d’obligeance...
Et si tu oubliais tous ce qui semble crue
Parachevé d’engeance et clamé par la rue
Serais tu mieux aimée, comme tes compagnons
Perdus sous la vallée aux larmes des oignons…
Et si tu défaisais un peu le pédoncule
Fragile et paresseux aux termes des rotules
Le moment insoucieux viendrait certainement
Assoupir en silence un flot d’évènements…
Alors que l’importance en lippe se défait
Plus que le jour avance, avec tant de méfaits
Pourrais-tu sans rougir assouplir une flamme
Pour libérer l’effluve ou l’amoureux se pâme…
Et si demain venait, sans parler d’autres jours
Implosé du sommeil, au subside d’un four
Alignant mes soleils en lune inoffensives
Croiserais-tu ma plaie Ă©prouvant les missives ?
Et si je t’oubliais même au creux d’une vague
Achevée de mes yeux en sel qui s’élague
Prendrais-tu de l’écume un miroir convergent
Nos regards en déveine, oublieux des argents…
Alors qu’il est bien tard et qu’une ombre mâtine
Un parfum illusoire en trombe d’églantine
Serais tu prête a tout, avancée de la nuit
Pour enlever la peau au terne de mon fruit ?
Et la berge dévie en amont des marées
Quand la fièvre défie ce peu que j’arborais
Pour tourner une lame au ressac unanime
Sur le fait que le charme éboue l’orbe des cimes…
Et cloisonné d’entrain cultivant l’ambigu
Des railles déposées au parcours incongru
Pourrais-tu de ma laine, emmaillée le voyage
Ou l’orée d’une étrenne annonce un paysage…
Alors si tu savais, donnerais tu la main
Aux bagues détourées, d'un doigt presque carmin
Quand aux proses du corps nous levons un abime
Un poème d’osmose, effleuré de nos mimes...
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" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "