Plume de platine Inscrit le: 11/4/2011 De: |
CABANON CABANON
C’aurait pu être une île, mais c’est ma maison bleue N’est pas sur les collines, mais au creux du vallon San Francisco est loin, on est prés de Marseille Et l’eau de la calanque nous tient lieu de lagon.
J’en garde bien la clef, et quand j’en ouvre l’huis Quand j’ouvre volets bleus, c’est à l’ami j’y veille Et dans la salle fraîche, dallée de tommes rouges Ou bien sous la tonnelle, colonisée de treille Chantent accents du sud, fusent les galéjades On rit, on s’interpelle, potinent nos commères Lors que dans la pinède orchestrent les cigales.
Echoué sur le sable, le pointu gîte et tangue Préparons la bouillante en buvant le pastis On refait la planète, en partie de pétanque. Les boules s’entrechoquent, on dispute le point Quelques regards coquins s’égarent sur les roches Baignées par le soleil, où sirènes et naïades Crochées comme arapèdes, se font dorer les fesses.
Là tu dis que je rêve, et tu as bien raison Car il est dans ma tête, mon petit cabanon. C’est mon refuge ultime, si mon ciel est trop gris Et si les mérangeoises sont endeuillées de pluie.
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