amis poètes, me revoilà , c'est Jokosse, je vous avais abandonné pendant un grand moment mais je ne vous ai pas oublié, car que de bons moments j'ai passé avec vous.
les motifs de mon absence :le rôle d'une grand' mère qui s'est occupée de petits enfants pendant l'été; et la vie de tous les jours a repris ses quartiers. Mille excuses à vous tous.
Les rides ont façonnées mon visage et mes mains,
Pourquoi faut-il déjà regarder en arrière ?
Années passées de routes en chemins,
Une existence avide de souvenirs d'hier.
Sur les flots agités, mon âme n'est que roulis,
J'ai toujours affronté de nombreux naufrages,
Du bâteau de mes jours, sans cesse, le mât plie,
Où vais-je échouer, sur quel écueil ou rivage ?
Je viendrai sur ce rocher, regarder la mer,
Là -bas, de l'autre côté de l'horizon de feu,
Je n'irai plus jamais sur ce coin de terre,
Retrouver ma maison aux volets de bois bleu.
J'ai bien essayé de poser mes bagages,
Dans ce petit port bercé par les alizés,
D'y jeter l'ancre, oubliant les orages,
Laisser glisser le temps sur l'écume froissée.
J'ai lancé sur l'onde le raffiot de l'absence,
J'en ai connu des matelots, qui sans regret,
Ont perdu leur vie, au fond du silence,
Marins impétueux par les vents emportés.
Sur l'esplanade de mes jours, j'entends gronder,
La mer, le regard droit des yeux d'une éxilée,
Dans un tourbillon cruel, elle roule les galets,
Frappant la coque des navires chavirés.
Immense pouvoir, mais dangereuse tendresse,
Tes grands bras se referment, belle ensorceleuse,
Ouvrant au coeur profond, ton âme vengeresse,
Baiser mortel d'une amante cajoleuse.
La vie, la vie passe,
La mer, la mer se lasse,
Quand elle vomit, je m'efface,
Quand elle renaît, je trépasse.
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"Il n'y a rien que les hommes aiment mieux à conserver et qu'ils
ménagent moins que leur propre vie" LA BRUYERE