Ne vous inquiétEZ pas, je n’ai plus de sourire
A défaire au matin comme l’on voit le jour
Ou l’orgie se défend aux confins de l’empire
Et fourvoie l’impossible quand surgit le retour
Ne vous inquiétEZ pas, je n’ai de vérité
Que pour la déchéance et l’instant fatidique
Ou l’espérance nait pour une parité
Perdue depuis le soir ou l’horizon abdique
C’est un levé de sel, un charme folâtrant
Une manne d’ivoire ou l’archer fend la cible
Au feu de son couloir, un regard pénétrant
Ou tout est déraison et volute inaudible
Ne vous inquiétEZ pas, il se peut que son poing
Revienne comme un luth perforer mon oreille
Et déferler en jeu, de cirque c’est certain
Ou pénètre le pieu aux voltiges d’oseille
Ne vous inquiétEZ pas, ce n’est qu’une remise
Que franchit la cohue en dépit d’élément
Et poursuit sans répit le foyer qu’elle attise
Pour mieux vivre l’instant ou plus rien n’est vraiment
C’est un levé de ciel, un malte meringué
Un gerfaut de tendresse ou les fourches caudines
Emploient leurs demi-sels en verdissant le gué
D’une âme vengeresse au vinyle en patines.
----------------
" Le secret de ma tristesse est dans la vivacité de mon plaisir "