D’un bien tendre minois laissant de son corsage
Un doux sein bordé d’un bandeau sur l’aréole
Corsaire de l’amour jusqu’à la carmagnole
N’avez-vous rêvé là d’aller à l’abordage.
Quand l’autre apparaît totalement dénudé
Flibustier dans l’âme qui pointe son téton
Baisseriez-vous les armes devant ces canons
Qui au combat de corps vient de vous provoquer.
L’assaut n’est pas aisé, la belle se défend
Le combat est ardent, c’est une certitude
Que son buisson ardent, triangle des Bermudes
Ne sera investi qu’à peine consentant.
La belle se pourfend en sautant sur ma dague
Et m’enserrant les reins pour mieux m’investir
Elle m’encercle ainsi criant jusqu’au délire
Et son corps remuant imite alors les vagues.
Le cap Horn est franchi sans qu’on y prenne garde
Aucun des icebergs ne viendra déranger
La voile que le vent vient de nous déposer
Pour que repose enfin ma tendre hallebarde.
Et nos doigts maintenant sous un effet de houle
Caressent nos trésors pour calmer notre faim
Avec de petits cris comme font les dauphins
La corsaire vaincue, tourterelle roucoule.
Chibani