Je t'aime... un peu... beaucoup... *
C’est comme une émotion subtile et délicate
Un élan un transport où le cœur se dilate
C’est comme un feu ardent qui couve sous la cendre
Une présence occulte aux limites du tendre
Je t’aime… un peu…
Les notes en suspens hésitent à s’envoler
Les couleurs se mélangent avant de se poser
Dans la main le ciseau ne cesse de trembler
Sur la feuille encore blanche les mots vont se presser
Je t’aime… un peu … beaucoup…
La sonate s’égrène en légers tourbillons
Le tableau se colore d’ici à l’horizon
Du marbre blanc veiné surgit un apollon
Les vers se précipitent en vibrants bataillons
Je t’aime … un peu … beaucoup … passionnément…
Ce souffle bien trop court ces Ă©mois en cascade
Et ce cœur qui s’emballe et qui bat la chamade
Ces gestes plus fébriles ces tourments du désir
La nuit est bien trop courte pour songer Ă dormir
Je t’aime … un peu… beaucoup… passionnément… à la folie
Intense et dévorante la passion se délie
L’archet en gémissant caresse le bois blond
L’esprit est possédé ignorant la raison
De délire en délire on touche à la folie
Emportés par ce flot puissant comme un volcan
L’âme et le corps chavirent l’espace d’un instant
Puis lentement loin d’eux se retire l’orage
Comme la vague creuse refluant du rivage
...
Reste quelques pétales dispersés par le vent
Et un rien de souffrance au fond de notre cœur
Et cette nostalgie et ce souhait ardent
De connaître à nouveau cet intense bonheur
... A la folie … pas du tout …
Capucine