Dans l'omnibus Madeleine-Bastille
On voyait, au siècle passé
De bien gracieuses jeunes filles
Longues robes et volants plissés
On apercevait leurs chevilles
Dansaient les bottines lacées
Flottait un parfum de vanille
Lorsqu'en riant elles passaient
Les messieurs portaient un chapeau
Une moustache et un gilet
Montre à gousset, canne à pommeau
La galanterie prévalait
En famille, sur l'impériale
On contemplait, le nez au vent
Les attraits de la capitale
Tout un spectacle captivant
Fouette cocher, les lourds chevaux
Qui peinaient au long des pavés
Rétablissant, dans un sursaut
Maintes glissades esquivées
Charme sépia, les coeurs vacillent
Dans l'omnibus Madeleine-Bastille
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Ouvrez l'oreille, chaque mot possède un coeur qui bouge. (Nimier)