Plume d'argent Inscrit le: 3/1/2013 De: |
CANICULE. CANICULE.
Les heures de plomb où tout dort Sous la fournaise du soleil. Volets fermés, murs blancs désertés, Où sont passés les enfants?
Un chien paresseux est affalé dans une tache d’ombre. Les voitures roulent au pas, Sur le bitume qui fond comme du caramel. A l’ombre des terrasses, sous les platanes, Des personnages -écrevisses sont réunis, Dans un silence imposé, L’air hagard, agitant la casquette -éventail, Tout en sirotant la fraîcheur salvatrice Des verres suintants de fraîche rosée.
Une chape de plomb engourdit la ville Dont les habitants fantomatiques Traînent des pieds, l’échine courbée, Respirant à grand peine par petites bouffées L’air brûlant qui dessèche la gorge et les poumons.
L’épicier, au fond de sa boutique , Attend l’improbable visiteur, Endormi sur une chaise, Au son d’une radio grésillante.
|