Cette euphorie me saisit quand ce douloureux poison m’étreint
Ma plume, au souvenir de sa peau, frémit et s’épanche sans freins,
Sans bride, elle essaie de sevrer un esprit épris, très fougueux, peu serein
Et mes yeux dans la nuit, suent d’une rosée amère jusqu’au petit matin.
Mes mains ont dessiné les contours de sa bouche comme pour faire
Dire ou taire ses soupirs, ses craintes, ses regrets, ses enfers
Si mes courbes peuvent lui ĂŞtre un Eden, une gravure Ă parfaire
Je veux bien me damner s’il m’est sincère, tant il m’est cher…
Je le tente de mes voiles parce qu’au fond, il le veut bien
MĂŞme si son jeu reste flou, et que sa litanie, inlassable refrain
Me somme de disparaître, alors que le sens caché est moins certain,
Me demandant de rester et de l’emmener beaucoup plus loin…
Quand dans ses yeux je lis des scènes qu’il ne me contera jamais
Quand dans ses bras je vis les moments de sentiments condamnés
Quand dans ses mots je dis que je devrais m’en aller
Quelque chose de lui me retient, jalousement emmurée…
L’interdit, des deux bords, nous procure certes de la saveur
Mais nos actes auront des retombées au profil destructeur…
Je plane, ravagée, entre vertu et mensonges… Malheur !
Si mon bien nommé, partagé, écourte notre demi-bonheur.
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Tant que les lions n'auront pas de biographe, les histoires de chasse tourneront au profit des chasseurs...