De sa chaude haleine le soleil prétentieux
Enlace la terre, figée sous le baiser brûlant
et momifie mĂŞme les plus audacieux.
Beau temps pour un roman ou les amants.
Entre assommoir et béatitude, le village s’assoupit.
Un chien tourne en rond en jappant, inquiet,
quand les nouvelles éclatent. Marie pâlit.
Pas un hasard, dénoncé le benêt !
Qui a pu oser ? Sûrement cette gueuse !
Elle lève les yeux vers les cieux, impuissante,
les sens aux abois, impatiente, furieuse,
à l’idée des lendemains qui déchantent.
Coquette, des bleuets tressés dans ses nattes,
semblable à une jouvencelle effrontée
telle l’héroïne d’un tableau de Renoir,
caraco ouvert sur des seins bien pommés.
Elle pense Ă son coquin, une mauvaise graine
poussée sans sève, desséchée, sans tuteur.
Quelle histoire et pitoyable déveine !
Jamais ne finira le mal au cœur.
Car elle l’aime ce petit voyou paumé
qui défie la vie, les malentendus
pour réclamer le beau droit d’exister
lui qui n’a jamais été bienvenu.
A nouveau le parloir, le défouloir,
les ultimes confessions, le pardon
et les après midis dans un mouroir.
Des journées qui donnent un moral de plomb.
Michèle G.
Copyright
6/02/2014
----------------
La vie est belle il faut savoir l'apprécier.