Je m'appelais Charlie...
Né à Conflans-Sainte-Honorine je m'appelais Stéphane Charbonnier
Ma mère était secrétaire et mon père technicien chez PTT.
Au collège des Louvrais à Pontoise ou j'étais scolarisé
Mes premiers dessins, dans le journal de l'école, étaient publiés.
Je dois vous dire que c'était loin d'être des crayonnages de Picasso..
En Mille neuf-cent quatre-vingt-sept j'intégrais le lycée Camille Pissaro
Après trois années à étudier dans cet établissement j'obtins mon baccaloréat.
Pendant ma jeunesse j ai effectué un stage à La Gazette du Val-d'Oise,
dessiné aussi pour la gazette du cinéma Art et Essai Utopia,
et travaillé pour le mensuel Les Nouvelles du Val-d'Oise.
J'ai ensuite suivi des cours en BTS de publicité
Mais préférant me consacrer au dessin j'ai dû abandonner.
Bref ma vie professionnelle est devenue plus palpitante
A partir du jour ou j ai commencé à travailler pour un hebdomadaire satirique,
je savais du plus profond de moi-même que je prenais certains risques.
Mais que voulez-vous la vie est parfois si trépidante et arrogante…
L'année suivante je suivi Philippe Val et Cabu afin de relancer Charlie Hebdo
Le défi que nous nous sommes fixé à été relevé au plus haut !
Car durant cette période nos dessins ayant eu un véritable succés
De nombreux journaux et magasines ont décidé de les publier.
Enfin des années plus tard Philippe Val me céda sa place de directeur.
J'avais enfin un poste dans lequel j'allais y mettre tout mon coeur.
Pourtant je ne me doutait pas un seul instant que mes dessins si provocateurs
Allait enclencher le compte à rebours de ma vie si remplie de bonheur.
En deux mille douze je reçu des menaces de mort de certains illuminés
Qui n'avaient pas apprécié mes carricatures du prophète Mahommet.
Mais ma devise était que je préférais mourir debout que vivre à genoux !
Nous étions dans un pays libre d'expression et ne pouvions tolérer ces mots doux
Alors nous continuâmes à dessiner des croquis aussi farfelus les uns que les autres
Même si nous savions que notre sécurité allait le payer un jour ou l'autre
Jusqu'à ce fameux jour où deux hommes cagoulés ont surgis de nul part
et nous ont tiré dessus comme des canards.
Je me suis senti partir d'un coup
je ne sentais plus mon pouls.
C'était finit. Ils ont crié leur phrase « satirique »
et sont partis se sentant héroïques.
En attendant les héros sont ceux qui sont tombés comme moi avec moi.
Ceux qui ne voulaient pas se plier à leur soit disant foi.
Aujourd'hui nous vivons à travers les crayons de nos successeurs de Charlie Hebdo.
Et je voudrais leur dire combien nous sommes fiers d'eux. A vous mes amis BRAVO.
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