Tel un chat ronronnant ton sourire s’étire
Je le vois rebondir sur l’oreiller des heures
Ton sourire agrandit mes instants de bonheur
Il inonde de bleu le bassin de mes songes
Et dans un baîllement sur ma tempe prolonge
Le long frémissement folâtre du désir
Il enrobe de fleurs le sein blanc de mes nuits
Désagrafe sans bruit le corset de mon coeur
Il fait rosir de joie la toile de ma vie
Quand sa barque rejoint la rive de mes lèvres
Il allume mon oeil en milliers de soleils
Et rayonne sans fin sur ta bouche vermeille
Il fait de chaque jour la tendre sucrerie
Sur ma langue fondant, s’égouttant dans mon cou
De mon amour il est le malicieux orfèvre
Ton sourire a laissé sa marque sur ma joue
De toute sa chaleur mon âme s’épanouit
Il rebondit sans fin sur l’oreiller des heures
Rien ne peut l’effacer et je l’emporterai
Par de-là les embruns , et les vents de l’après
Par de-là l’océan aux célestes marées
Voire même plus haut sans jamais me lasser...
Bien plus haut sur la dune où le sable mouvant
N’efface ni le pas ni l’ombre des amants
Plus loin que ce désert où se froissent parfois
Les ailes des esprits qui ont perdu leur voix
Par de-là les embruns et les vents de l’après
Rien ne peut l’effacer et je l’emporterai!
*correction " par-delà les nuages" devient "par delà les embruns"
Merci à Nicolaswarf pour m'avoir signalé ce vers "boiteux"