J'ai trop parlé à vos coeurs
Que voue en êtes fâchés,j'ai peur
J'ai trop causé à mon âme
Elle refuse d'entendre mes drames
J'ai trop parlé de fleurs
Certaines ont changé de couleurs
J'ai trop parlé d'amour
J'y vois un sentiment-vautour
J'ai trop parlé de moi
Pauvre égoïste que je vois
J'ai trop parlé de la vie
Là où je passe elle m'épie
A force de remuer dans la plaie
Elle ne cesse de saigner
Mes gestes suffisent-ils de vous sourire?
Et ses pessimistes vers vous les offrir
Puis-je parler à mon humble plume?
Mes mains sont froides,mon coeur en brume
Pauvre écrivaillon que je suis!
Mais je suis ce que je suis
J'écris à l'encre de mon coeur
Même si parfois ce ne sont que bobards.