Mascotte d'Oasis Inscrit le: 24/8/2010 De: paris |
La comptine des lettres brulées
La comptine des lettres brulées,
Je vais vous narrer une petite comptine, celle des dix milles lettres de poètes, brulées, alors que ces tendres caractères servaient à graver les couleurs de nos histoires enfantines
Ces voyelles fières aux maux qu’on devine, avaient fait avec les consonnes plus silencieuses, l’union des phrases, folles, libres ou joyeuses, métissages entre la gaité et la paix qui illumine
Les poètes, étaient, hélas, en nombre si infime, dans les villes et villages, aisé de les recenser, les habitants ne comprenaient pas leurs pamphlets ce qui rendait la poésie complètement anonyme
Les lettres de la liberté et de la paix furent victimes, de la bêtise des pauvres gens illettrés, et des rois sacrés, les présidents spéculaient sur la nature de l’humanité, préférant des chiffres pour leurs voyages ultimes…
Elles étaient devenues des valeurs illégitimes, dans un grand feu elles devinrent cendres lumineuses, Les recueils brulèrent emportant les mémoires soyeuses, les images d’or furent jetées au plus profond des abymes…
Les rimailleurs chassés créèrent, alors, un ilot de l’intime, un oasis ou la démocratie des mots enchantés, faisait de l’endroit un palais des lignes célébrées, un paradis des vers engagés et des douces rimes…
Ainsi se termine cette libre comptine, j’ai réussi à pratiquement toutes les récupérer, dans les nuages blancs elles s’étaient échouées, décrochées, elles ont accepté de vous rejoindre sur la ligne…
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