Un Été en Pente DouceC'est un frémissement
D'abeille et de silence
Dans le soir murmurant.
Parmi voiles de brume
Et peupliers bavards,
Secondes à saute-feuille.
Et tout cela ondule
Au creux de cet été
En pente douce.
Le soir couve la nuit,
Tellement de choses dites,
Les ténèbres scintillent.
Tout est apesanteur,
Ni haut ni bas,
L'on est plume légère.
L'on vole ou bien l'on marche,
Comment savoir,
Les rêves se déploient.
L'on s'éloigne ou l'on reste,
Le temps a disparu,
Les horloges naviguent
A la surface des songes.