Plume d'or Inscrit le: 25/2/2012 De: En ligne |
Les crocs Je n’aime plus personne, vos sourires m’exaspèrent, Votre parole m’agace autant que m’indiffère, Blotti dans mes bouquins, je ne peux m’empêcher De penser qu’à présent je ne veux plus me forcer.
Pourtant vous étiez beaux durant toutes ces soirées, C’est peut-être parce que j’étais alcoolisé Que vos mots sans saveur faisaient jouir mes yeux Et que je vous trouvais à ce point délicieux.
A présent que je suis famille du moineau, Que depuis avant-hier, je ne bois que de l’eau, Il y a comme un vide rempli de cet ennui Que m’offre tour à tour chacun de mes amis.
M’entends-tu, où es-tu ma douce intensité ? Qu’as-tu fait de mon cœur qui ne sait plus aimer ? C’est donc seul que j’aborde ce nouveau paysage Sous une peau qui dévoile ma nature sauvage.
Alors je sors les crocs, comme dans ce poème Et je ris quand j’écoute que parfois les gens s’aiment Simplement, sans décor, sans même de quoi planer Au-dessous, au-dessus de la réalité.
C’est ça votre bonheur ? J’en conjure, gardez-le ! Passez vous la salade entre deux croque-monsieur, Et puis dormez en paix pendant que je sanglote L’époque où je pouvais danser jusqu’à la faute.
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