LE FANAL
Au bout du sombre canal
Grince un pont de métal
Flanqué d’un vieux fanal
Ses halos de lumière
Dévoilent dans l’aube claire
Des fumées de misère
L’herbe noirâtre et sale
Sans aucune nuance vert pâle
Au bord de l’eau grise s’étale
Le passant attardé prendrait peur
De ce phare traversant les vapeurs
Et de la pluie tombant depuis des heures
Mais tremblante entre deux moellons
Se dresse là une fleur sans nom
Allons bon ne perdons pas raison
© Hélène De Man
24 septembre 2018
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