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Epicurien. En vous lisant je prends du gîte Et j’ai envie de m’allonger Car votre plume, trop s’agite, Elle a besoin de fourrager.
Je vous laisse à l’hypocrisie, Et me contente d’écouter, Tout en restant en aphasie, Sachant combien ça va coûter.
Je resterai dans ma guérite Avec les armes à mes pieds, Laissant vos mœurs et votre rite, Me contentant de quelques pieds
Pour poliment bien vous répondre, En vous disant que dans mon cœur, L’amour n’est pas qu’un vil décombre, Il a chassé toute rancœur.
Vous qui venez ici me lire Avec la haine au fond des yeux, En me larguant votre délire Pour qu’il me soit plus douloureux.
J’en suis bien sûr tout à mon aise Car votre amour serait poison, Nous n’avons pas la même alèse Et surtout pas même horizon.
En vous lisant je prends du gîte, Mon cœur est las et ma douceur S’enfuit au loin et puis s’agite, Elle a horreur de la noirceur.
Mon Dieu que cela est bien triste De ne comprendre rien Ă rien, Vous Ă©crivez en aoriste Et moi je suis Ă©picurien !
Capricorne, le 15/03/2019
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