Nuit opale
L’aurore boréale a changé l’arc-en-ciel
De rivière en diamants au cou du firmament,
Le feu subliminal des cieux intemporels,
Reflète un cœur ardent drapé de satin blanc.
Regarde la nuit froide et vêtue d’opaline
Renvoyer à la Lune un peu de son éclat,
Reflets teintés de jade et d’amours cabotines,
Cascades opportunes, étincelles de joie.
Un vieux loup solitaire en quête d’une proie,
Pourchasse ses chimères dans ce qui fut un bois,
Ses canines ont les crocs et font ventre famine,
Il n’a que des sanglots et sa langue aux babines.
L’étendue de la glace a blanchi son tapis,
Effaçant toutes traces de la dernière pluie,
Tandis que dans son rêve le soleil s’est levé
Pour raviver la sève de ses jeunes années.
Mandragore boréale, lumière ensorcelée,
Flamenco de couleurs, orgie phénoménale,
La folle bacchanale va bientôt s’achever,
Éteindre ses lueurs de feu subliminal.
Et la nuit les efface, fait tomber son rideau,
Comme un rire étouffé par ses vieux oripeaux,
Cette étendue de glace, débordée par mes pleurs
A fini par céder et fait fondre mon cœur.
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“L'homme est un animal domestique, l'animal est un homme libre” (Shovnigorath)