L'art, c'est la sublimation de la technique par l'Amour Nuno Oliveira
Pur sang
On l’entend approcher par saccade brisée,
Le souffle fort et sain. Dès l’aurore venu,
Dans le sévère train par son lad maintenu,
Le bon poulain galope et coupe la rosée.
Comme le jour qui nait, à l’Orient puisée,
La force du sang donne au coureur ingénu,
Si précoce et si dur au travail continu,
Le droit de commander à la race croisée.
Nonchalant et caché, d’un pas qui semble lent,
Il entre en sa maison où l’avoine l’attend.
Il est prêt. Aussitôt l’empoigne le joueur ;
Et pour les coups divers où la cote l’emploie,
On le fait sur le pré débuter en voleur,*
Tout nerveusement nu dans sa robe de soie
Edgar Degas
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Fougueusement
On le fait sur le pré, débuter en voleur *
Libre de galoper, sans le cuir des courroies
Au milieu des genêts, son instinct salvateur
S'élance émerveillé, où le soleil poudroie
Et la verdure au coeur, ressent l'enchantement
Les senteurs printanières, annoncent une écuyère
Une croupe incendiaire, dans un hennissement
Au galop d'un regard, les feux d'une crinière
Même le temps se tait, de pressentir le vent
Frôler la cavalière, en murmurant longtemps
Quand l'échine se dresse, aux sabots d'un sillage
Traverse deux destins, un doux frémissement
Pendant qu' en cette grâce, cambre un gémissement
Se montent à cru les sens, des races aux sangs sauvages
Paule
C'est toujours par Amour que j'écris