- Vous dites m’aimer fort, d’amitié qui flamboie !
- Il m'en faudrait bien plus pour qu’ainsi je vous voie !
- Vous flattez trop de gens de pareille tendresse
- Et voudriez qu’on dise avec aimable adresse :
- Recevez d’un bon œil ce salut que j’envoie.
* Mais que dire de vous dont l’humeur se fourvoie
* Dans le fiel permanent qui vous bloque le foie.
* Et malgré ce transport où la bile se dresse
* Vous dites m’aimez fort !
- Je le prétends, bien sûr, et garde cette voie
- Pour donner plus d’ampleur au doux ton que j’emploie !
* Vous n’êtes qu’un méchant qui manque de finesse
* Qu’on ne peut imputer au pêché de jeunesse.
- En me traitant de vieux qui mord plus qu’il n’aboie
- Vous dites m’aimer fort ?