Plume de platine Inscrit le: 11/4/2011 De: |
Mauvais rêve Mauvais rêve
Il se faisait bien tard dans mon cinquième étage J’ai éteint la télé, et comme un enfant sage Je suis allé au lit, la journée bien remplie
Je m’éveille au songe, terrassé par la nuit Ego désincarné, tout droit sorti de l’ombre Je quitte l’oreiller, en quête d’aubes nouvelles Et passé la croisée, le soleil m’interpelle L’azur est au bleu ciel troublé de quelques nues J’entends, dans le silence, chanter les p’tits oiseaux Le zéphyr qui apporte le bruissement des feuilles Quelques lointains abois, un souffle parfumé Qui sent bon le printemps. Les allées, l’avenue Arborées de vert tendre, et les squares fleuris Pas un bruit, le désert; stationnées dans les rues La gent automobile est collée aux trottoirs Je rêve dans mon rêve. La ville est un dortoir Où suis-je donc tombé, pourtant c’est ma cité Ce silence m’obsède. Proche de la panique J’en suis à rechercher la rumeur citadine Le concert des klaxons, l’effluve diesélique Et la brume discrète, la trace des avions Les commerces animés, la foule des piétons Ces sons cosmopolites qui font mon quotidien Lorsque le jour levé je tire les rideaux
Un sommeil agité va clore un mauvais rêve Je quitte tout chiffonné mes draps enchevêtrés Et j’ouvre la croisée, le soleil m’interpelle…
Ce n’était pas qu’un songe, juste une préface D’un livre inédit dont on écrit les pages Un peu au jour le jour, épisodes virales Qu’est-il donc advenu que nous n’ayons pas vu Ce qui fait qu’aujourd’hui nous vivons en reclus
Parceval
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