Quand je vois les enfants
Poussés dans un fauteuil
Par leurs papas, mamans,
Mon coeur porte le deuil.
Ils s’en vont voir la mer,
La tête un peu penchée,
Le regard à l’envers,
Le corps tout affaissé.
Quand je vois ces enfants,
Privés de leur jeunesse,
Visage grimaçant,
Je voudrais que ça cesse.
Je rĂŞve de donner
A ces pauvres petits
La joie de cavaler,
L’envie d’avoir envie.
Je recherche une fée,
Sa baguette magique
Qui pourra les toucher,
Les rendre euphoriques.
Quel bonheur ce serait
Pour eux et leurs parents
De marcher, de jouer
Sans aide Ă tout moment.
Il n’y a pas d’espoir
Pour ces pauvres gamins
Partis sans le savoir
Sur un très long chemin.
Quand je vois ces enfants
En fauteuil sur la plage
Jamais Princes Charmants
Ça me donne la rage.
Je repars le coeur lourd
Leur image avec moi,
Sourde à ce qui m’entoure,
L’âme pleine d’émoi.
Quand je vois ces enfants,
Handicapés à vie,
Je pense que Satan
S’est penché sur leur lit.
Linette – 19 septembre 2020