Re: L'évasion d'un... puis deux poètes (Joute contre Antoine)
L’évadé et son complice au rachat
Avez-vous déjà vu pareil saut d’évadé
Qui partant du sommet d’un piteux mur d’enceinte
Se retrouve fuyard sans laisser moindre empreinte
Entonnant bellement le chant de l’extradé
D’un rythme saccadé.
Il s’en va sac à dos pour rejoindre un filou
Qu’on nomme Sac à Puce au buriné visage.
Cet être est trop rusé pour n’avoir point l’usage
De ficelle ou de corde et comme Marylou
il se vĂŞt de pilou.
Une fois réunis en mesquin peloton
Les voilà qu’ils s’en vont tous deux pleins de malice
Aborder des recoins où l’on sert au calice
Des vins très capiteux servant au miroton
Donnant le port béton.
Pour semer les traqueurs qui fouillent l’alentour
Ils changent leurs habits pour des vĂŞts Ă leur taille
Car ils craignent tous deux l’incertaine bataille
Opposant ces gens d’arme aux faiseurs de bon tour
Que l’on pend à la tour.
N’étant plus vrais pêcheurs, car suivant le chemin
Que la Bible applaudit, nos deux gars en vadrouille
Se disent : « c’est fini de tout faire en magouille.
Allons donc dans la paix de l’ancien parchemin,
Cela fait plus humain. »
Étonnement, sans doute, on les voit tous les deux
S’apprêter en vieux moine et paraître tondu.
Leur bure en cachemire et au ton bien fondu
Leur donne un air serein et pas ce port hideux
Qui les rend peu fiers d’eux.
Et là le Monastère en dernier Ministère
Les prive des appâts et secours de Miss Terre.