Dans son journal flambant neuf de marbre blanc
Toutes les pages reliées à leur port d'attache
Chaque fois qu'il le désirait
Il glissait sa plume mouillée d'encre
Se mettait à écrire sur le front
Le présent de ce qu'il vivait
Le front imprimé d'un certain rituel ind'oùiste
Il aimait les atmosphères, ses néomondes
Atmos n'avait-il pas un air de grec ?
Un grécho où il fallait être vue pour réceptionner son "raumain "
Il fallait que son texte soit bon pour racoler un maximum de lecteurs
Ne jamais laisser une feuille partir à la dérive
Bien triste un avion , un bateau sans destinations
Tout texte devait avoir ses lecteurs
Les lettres représentaient le "décerné"
Des dés jetés
Puis ce qu'il écrivait ,le ditcerné
La lecture du sort qui était réservé
Il aimait à écrire recto verso
La page tournée et son texte précédent en filigrane
Quand le journal se ferme , l'incertitude règne à nouveau
Pas de texte dans le noir , que des pages vierges
Quand son journal n'avait plus de feuilles
Tout ce qui lui restait qu'une couverture
Comme quelqu'un qui a tout perdu et s'enveloppe pour ne pas prendre froid
Dans son bureau , dossier sur une étagère chaise comme un escabeau
Pour aller le prendre
Ouvrir le dossier cette feuille blanche couleur héroïne
Qu'il tourne pour flairer
Mots ,pièces de puzzle
Ou part , tranche d'un gâteau de la majuscule jusqu'au point
Pâtisserie de part son titre , nom du gâteau
Comme le sage ,il récupère les pierres de ruines
Pour construire autrement
Car au fond de nous ,on se donne toujours un monde permanent
Que l'on a connu et duquel on ne peut se libérer
Les lumières projetées comme les remarques en marge d'un professeur
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