Je mâchure des feuillets d'ironie
D'un idiome au fiel lingual
Assumant liesse ou dépit
Du regard et des voies létales.
Mon âme est rempart fastidieux
Soumise au vertige abyssal
D'un extrême état cafardeux
Je plonge au rêve sépulcral.
J'humorise de pleine accalmie
Au paradoxe d'équidistance
Liant calembours et acrimonie
Reflet replet de l'insolence.
Ma vie est obscurité silencieuse
Se remplissant d'amour dolent
Au cri vague d'écume sanieuse
Sur le lit des jours rebutant.
Des rires aux lèvres lézardées
Au suspens des contes à rebours
L'horreur s'humanise à pleurer
Où se vautre l'art des détours.
Je viens inciser l'univers
De l'antre aux plaies sans teint
Où se tordent les hémisphères
De faux mouvements inhumains.
Hurlent les rosières faisandées
À des années-lumière du temps
Où explosent les vers pétrifiés
Par la bise liquoreuse du vent.
En des miroirs aux éclats purs
L'hiver accompagne la peine
Aux rives d'un torrent de murmures
Où je me souviens des silènes.
Du gouffre de l'indifférence
Au fatal reniement du confort
S'ouvre du ventre de l'existence
L'alacrité des vrais remords.
Je suis de sang, d'un autre lieu
Où la poussière couvre ma voix
Pourrissant poète odieux
Sur un banc de pierre, froid.
Hubix.
----------------
bonjour à toutes et tous, je viens découvrir ce nouveau site, pour moi, en espérant pouvoir partager la passion de la poésie avec chacun(e) d'entre vous... Merci d'avance...