Plume de platine Inscrit le: 19/6/2016 De: |
Artiste des mots Artiste des mots
Faut-il créer une œuvre pour se dire artiste Maîtriser un art, un savoir, une technique Avoir du talent, sans être trop fantaisiste Un grain de folie et le côté sympathique.
C’est avant tout un don de soi, la seule preuve Du génie humain, l’absolu sens à la vie Donner son énergie à travers des épreuves La créativité, un geste inassouvi.
L’artiste est libre et il n’a pas de patrie Il est partout sur la terre ou dans les cieux Il rêve et apprécie souvent les flatteries Il côtoie les muses, anges et les dieux !
Par son art éphémère ou gravé dans le marbre L’artiste domine l’œuvre par son talent A sculpter la pierre ou le cœur de l’arbre Il exprime par ses mains l’amour insolent.
Et moi, modeste auteur, j’ai tiré de la glaise De mon esprit fécond, les réparties, les traits Les mots qui font mouche, quelquefois un malaise Mais jamais pour nuire, ce qui fait tout l’attrait.
Quand l'œuvre brute commence à prendre naissance Que d'une simple ébauche apparaît les contours Du corps, les lignes du visage, c'est l'essence Même du modèle qui prend vie, joli tour !
Le Poète est aussi un artiste, un sculpteur Dans sa tête, il trace l'esquisse, le dessin Les mots apparaissent enfin au créateur Et s'alignent doucement en bons fantassins.
Le savoir-faire est un gage de qualité Maîtriser son art est preuve de passion Comment passer du temps sans assiduité Devenir Maitre-artisan, admiration.
Pour mon doux plaisir, nul besoin de parangon Libre comme l’oiseau, dans le vent créatif Sans employer un abscons, un abstrus jargon Mais cherchant le sens, en termes superlatifs.
Sommes-nous des êtres, des artistes à l'air triste Cherchant à paraître, mais en oubliant d'être Ouvrir les yeux sur l'intérieur, sur le moi Et porter le regard sur l'horizon de soi.
J'ai beau me mirer au fond d'un miroir sans tain Je ne vois qu'un visage blafard et sans teint Que l'ombre de moi-même, une âme égarée Perdue dans les doutes, les craintes bigarrées !
J'ai beau me raisonner, me dire çà suffit En tentant de sortir de ma soûlographie Pas celle de l'alcool, tout simplement des mots Je l'avoue ! Je suis addict au plus grand des maux !
Au crépuscule du jour, quand le soir est tombé De lutter pour la vie et d’assurer sa survie Il est temps de se retirer, à pas feutrés Faire sa révérence, cela sans mépris.
J’écris mon dernier texte, à l’eau de mes pleurs Un poème d’adieu, un au revoir final Que je vous dédie, vous irez mettre des fleurs Sur ma tombe, je quitte un monde littéral.
Mais ne pleurez pas, je suis encore avec vous Profitez de mes vers, ne soyez pas triste Je vous attendrai pour un prochain rendez-vous Dans les cieux, vous me direz, salut l’artiste !
J'ai franchi la ligne de démarcation Pour devenir enfin un passeur de mémoire Pour transmettre à tous mes descendants mon histoire Qu'ils connaissent mes écrits, mes créations.
Que pourrais-je laisser de plus profond, intime Que mes textes, ce qui vient du fond du cœur Et de l'esprit, être un genre de chroniqueur Scribe d'états d'âme, ce qui est légitime.
Éclairer la nuit en allumant un fanal En poète, architecte et artiste des mots J'ai voulu m'exprimer à combattre les maux Le contrat est rempli, ce qui compte au final !
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