S’attarde sur mes joues la fraicheur d’une brise,
A l’élan exalté, qui ne peut s’effacer,
Le ciel Ă©tend sur nous sa couverture grise,
Un amas de nuées au teint gris angoissé.
De l’hiver nous livrant le froid et ses gelures,
Le vent retient son cri en guise de salut,
S’entassent les flocons au-dessus des cassures
Ils chargent lentement les pentes des talus.
Fondant au clair du jour, la neige chante l’eau
D’un torrent ouvragé par une onde rebelle
Quand s’invite le temps où l’astre se fait beau.
Le soleil traversant, le gel de nos matins,
Darde ses doux rayons, aux couleurs irréelles,
Sur les champs revĂŞtus de robes de satin.
Massin