À vous, mes descendants d’autres générations,
Enfants de mes enfants, qui peuplez l’horizon;
Entre ici et lĂ -bas ou peut-ĂŞtre au milieu,
Des vers ont survécu… Les voici, sous vos yeux.
Combattants de la route, au-delà des frontières,
Des dizaines d’années tombées dans vos paupières
Pour raconter un peu qui Ă©tait cet ancĂŞtre
Sans qui vous ne seriez que l’ombre de mes lettres.
De l’amour à tout croire, encore en l’être humain,
De la beauté qui germe à l’intérieur de rien,
Quelques éclats de rimes au soin d’avoir vécu,
Réfugiés dans un titre… Ô si chers inconnus !
Reste-t-il en mon sang, fidèle à l’écriture,
Diverses gouttes d’encre avalées au futur ?
Ensemençant le temps capable de passer…
Jusqu’à nous réunir sur un bout de papier.
Puis-je alors bel et bien espérer que ces mots
Viennent cogner les vôtres ? En réponse, aussitôt,
A ce regard ouvert invitant cet amour
A prendre votre plume et m’écrire en retour.
J’attends donc… Impatient d’avoir de vos nouvelles,
Que vous me révéliez comment la vie est belle;
Là -bas, dans cet ailleurs, où l’élan de mes traces
Exhorte ce poème à nous voir, face à face.
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.