Cui-cui
C’est un chant accueillant nûment tombé du ciel,
Époumoné d’avoir trop combattu de l’aile;
Comme enfin vagabond de l’aller sans retour,
On l’entend se gonfler d’un appel au secours.
Parenthèse et tant pis si son cri coule à flots,
Si revient de la Lune : Ă” mon ami Pierrot !
Pour immerger la plume au fond d’un dernier verre,
Avant que le suivant ne l’envoie dans les airs.
A la soif de l’amour ! Ou de la soif - tout court -
Quand le coeur se mélange à quelques troubadours…
De croire en la beauté : n’en a-t-il plus la force ?
Tel un souffle de vie caché là … sous l’écorce.
Car bien sûr, tout est dit, lorsqu’il chante « Cui-cui ! »
Ce n’est pas de l’oiseau que descend mon ami
Mais de la Poésie; que cette encre résiste !
Le monde est dans mes vers… La preuve est : qu’il existe.
Sylvano
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"Le monde a soif d'amour : tu viendras l'apaiser." A. R.