Oxymores de vie.
OXYMORES DE VIE
La vie, parfois, est bien d’orgueilleuse faiblesse,
Quand nos sens ébranlés au chaos ordonné,
Dans un calme fiévreux parcouru de détresse,
Sourient bien tristement, l’espoir abandonné.
Une douce amertume et voix silencieuse
Au tumulte paisible accorde Ă notre esprit
L’assourdissant mutisme, attitude anxieuse,
D’atermoiements fougueux, dont on paye le prix.
Trompeuse vérité d’une paix agitée,
Cette douceur cruelle – ou rassurante peur,
Dans la joie douloureuse est bien escamotée,
Réelle illusion abusant notre cœur.
L’invisible splendeur d’une folle sagesse
Ne fait qu’accentuer cette sérénité
Turbulente, affectée, qui bientôt nous oppresse
Par l’abstrus changement dans la continuité.
Comme un désert touffu qui lentement nous gagne
Et dont on chercherait en vain le clair-obscur
Dans un proche lointain, quand un brin d’espoir plane
Face à l’opacité limpide du futur.
ANDRÉ
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Citation :
La poésie se nourrit aux sources de la prose et s'embellit au concerto des mots. (André LAUGIER)