Quand mes rêves, décédés, s’effondrent sur le bitume
Comme des feuilles altérées d’automne, sans couleur
Je contemple le ciel gris à la recherche d’infime lueur
Cependant mon cœur se laisse emparer d’amertume
Que demanderais-je ? Si ce n’est le simple souhait de vivre
La joie dont je vois la foule, qui chante complètement ivre.
La tristesse est devenue, pour moi, une douloureuse habitude.
Elle se fraye chemin à travers mes cils et dévoile mon inquiétude.
Songeuse devant un album de photographies, j’aimerais bien
Réveiller mon enfance qui demeure un agréable souvenir ancien,
Agrémenter mon existence d’un bonheur même s’il doit être anodin.
Alors je vivifie ce doux passé par ma plume qui prend un aspect baladin.
Je nourris mon âme blessée par le peu que je puisse récolter chez une muse
Qui parfois m’accueille, parfois me fuit mais je poursuis sa conscience infuse.
Dans ma solitude, face à mes incertitudes, je la perçois comme une complice
Elle me convie à ma tendre enfance que je bois tel un délice dans son calice.
J’écris pour ne pas replonger dans le silence de mes émotions qui ont sombré,
Au fond de mon cœur comme un lac qui dort, après plusieurs déboires et alertes.
Demain j’oublierai ces mots que j’ai conservés dans mon écrin d’émois encombré !
Car sur le lac qui dort, renait le soleil luisant qui ramènera en vie les feuilles inertes
Aya
29-01-2008
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