TAM TAM de nos cités
Une fenêtre s'ouvre sur un ciel plombé
Des grains de sable nomades, sans destin,
Ereintés par la guerre, la soif et la faim
S'agglutinent sur des morceaux de papier...
Ici, dans la maison à palabres de quartier
Le jeu a repris en silence sa marche pipée
Les masques tombent, le vent s'est évanoui,
Et chacun referme son histoire dans sa nuit...
Dans leur village les femmes versent le thé
Eux, ils sont partis à pieds, oasis ou mirage,
Ils ont fait la traversée dans un bateau rouillé
Ont bravé le long fleuve reptile et ses orages...
Regard pur qui peu à peu déroule ses anneaux
Celui du chef de tribu, griot et vieux marabout,
Pieds nus fumant une drôle de pipe sans bout
Près d'une barque figée sous une tente sans eau...
Le jeu a repris en silence sa marche sans pitié
Le tam tam dans les tempes gronde et résonne
Chacun sur sa solitude et sa destinée va danser
Et la fenêtre se refermera, sur la nuit africaine...
sylvia
(photo : atoll de Fakarawa, mars 2007)
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Laissez l' esprit prendre toute son ampleur