Prenez ma chemise, prenez même mon sang,
Mais rendez moi le sourire de mes six ans !
Elle semble si loin mon insouciance d'enfant,
Cet espoir que demain sera bien plus décent.
J'avais la tendresse facile et sans attente,
L'allégresse honnête, spontanée, inconsciente,
La sincérité tendre, douce et innocente
Et une indolence subtile et omnisciente.
Aujourd'hui, j'ai mis du vin dans mon attitude,
Pour soulager mon lourd fardeau d'incertitudes,
Pour me libérer de mes sombres inquiétudes
Et accepter mon destin de béatitude.
Demain, je veux retrouver ma force naïve,
L'espoir suintant de mes paroles incisives,
Cette foi d'espérer que l'âme est décisive,
Quand bien même l'humanité est en dérive.
O, je ne m'aimais pas plus hier qu'aujourd'hui,
Mais j'avais cette puissance qui vous conduit,
La maîtrise qui dans le simple tout réduit,
L'envie que ma vie en fasse son seul produit.
Je trouverais la juste inspiration,
Le profond de mon moi, L'intime aspiration,
Je trouverais le chemin de ma rédemption
Et la noblesse de ma propre compassion.
Histoire d'oublier que l'on m'a assassiné
Et savoir si ce que j'aurais du dessiner
Valait tous ces rêves que je lui devinais.
Je la peindrais, la signerais, ma destinée !
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