Tache dans les blés mûrs qui souplement se glisse,
Guettant petits rongeurs rôdant au crépuscule,
Ou les petits oiseaux imprudents qui circulent,
Insensible aux grillons qui appellent et qui crissent.
Bourreau fatal à ceux qui n’ont pas su le voir
Le chat noir.
Fantôme évanescent, au long des nuits obscures,
Ombre tapie dans l’ombre, échappant aux regards
Dans la ville endormie, chassant les rats hagards
Remontant des sous sols pour chercher aventure.
Spectre de mort hantant poubelles et trottoirs
Le chat noir.
Certains en ont très peur, le tenant pour sorcier,
Dans sa robe de jais, l’appellent matagot,
Croient qu’il apporte l’or, par magie, tout de go,
Ou par divers moyens voudraient le supplicier,
Car on lui attribue du Diable des pouvoirs
Le chat noir
Mais quand il vient vers vous ronronnant doucement
Ses yeux verts reflétant les océans profonds
Votre cœur et conquis et vous touchez le fond
Du bonheur, quand il parle en miaulant tendrement,
Et que sur nos genoux, il saute pour s’asseoir
Le chat noir.
Le 21 novembre 2008
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Science sans conscience n'est que ruine de l'âme (Rabelais)