La Rue des Mimosas
Dans la rue que bordent les mimosas, c’est toujours le printemps
Les matins soupirants de sommeil sentent bon les vieux jasmins
Les bourgeons denses chuchotent, murmurent au vent expirant
De tendres doléances discrètes, relents parfumés du destin
Dans la rue ombragée cernée de tranquilles saules et de grands pins
Quelques taches de ciel transparent nous surprennent et apparaissent
Des nuées douteuses à la dérive tentent de s’y enterrer, en vain
Dès que l’aube mandarine se pointe, impromptues elles renaissent
Dans la rue dont les murs lézardés sont parés de vierges lierres
Les saisons fraîches n’ont d’emprises sur les lilas qui s’éparpillent
Les violettes et bleuets s’y mêlent tapissant les vertes allées, fiers
Les horizons la ceignent de milles feux, les astres la veillent et brillent
Dans la rue ou s’exhibent des bougainvilliers aux couleurs vives
S’offrant opiniâtrement aux caresses lascives du soleil brûlant
Et Vantant leurs sublimes attraits impudiques Ă la brise furtive
Rosissent, rougissent, Soupirent d’extases et délices, en s’assoupissant
Dans la rue des mimosas les papillons enchantés se plaisent et reviennent
Les rouges-gorges y logent leurs nichées et chantent la douceur des jours
Les essaims d’abeilles virevoltent, butinent, se repaissent, ne se retiennent
Ma libellule demeure souveraine de mes rêveries, songeries, pour toujours…
Le 15 Avril 2009
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Je ne suis de la rose les épines mais la tige, tu en es les pétales parsemés sur ma toile
Templier