Abimés sont les visages des ouvriers,des employés
Et des habitants que je croise chaque matin, fatigués,
Les traits tirés, je me penche
Et écoute les souffrances,
Silencieux, poli, respectueux,
Curieux, attentif, impatient
De comprendre cette partie de moi même
En ce peuple, cultivée, en ce peuple, enfouie
En Paris, tenus de porter la ville à bout de bras
Ville qui sous mes yeux résonne, me désarçonne
Sonne le glas des retrouvailles; se protège, siège
Recrute et accueille toutes nations, toutes religions
Toutes personnes prêtes à s'assoir sur le banc
des galériens pendant que toutes voiles dehors sur l'océan
financier se dresse l'immense voile bleue, blanche et rouge
Se dirige vers le beau et grand continent bleu surmonté d'étoiles dorées
Sur le banc des galériens, je me suis assis,
fouetté, maltraité, contrarié, aux côtés des habitants
dans l'immensité de l'océan financier
Portés par quelques tonnes de matériaux, nous voguons
Dans l'espace interstellaire des possibles, au gré des caprices
prisonnier des envies du moment, nos corps amassent
puis se relâchent inlassablement, au gré des temps, des époques
et du vent. Où, quand accosterons-nous ?
----------------
Voilà les liens qui vous permettront d'apprécier mes ouvrages disponibles en librairie chez Edilivre : :https://www.edilivre.com/3071-l-odyssee-de-saint-jean-bruno-van-eetvelde.html/
https://www.edilivre.com/gaetan-bruno-van-eetvelde.html/
https://...