Trop vide en élixir, trop creux du Phylactère
Tandis que je me pavanais de présages sévères
Dans un corps en partance d’un calme vulnérable
Sur des couleurs sombres aux ombres similaires
Le cœur pris la dérive des rives méprisables
Dans l’engouement du vaste terrain vague
DĂ©jĂ saillant en tous points cardinaux
Lancé des vents perçants comme une dague ;
Ô saint trident n’en retourne mon radeau
La traversée silencieuse, dès lors me délestait
Des vallons par la coque de ma barge chétive
En sillages aux flots, les rames m’abreuvaient
De légers clapotis pour douceurs sédatives
Quand durant des semaines aux jours allongés
A n’avoir cure, des grands coups de semonces
En proie aux traits d’une armée orangée
J’en dépassais quelques terres en quinconce
D’un grand soleil en feu à fondre le mercure
Aux grêles diluviennes d’un ciel en dédain
Des précédents rafiots s’en montraient des coulures
Dans la mer en sommeil des emprunts de marins
Ma monture s’égarait à retrouver mon âme
Au romantisme azur, rosé chaque matin
Si nature fit l’effet d’un prestige en sésame :
De peau lissée est l’eau aux reflets cristallins
Guidé sous la houle sans festin, enthousiaste
D’une ivresse solitude, abjecte du pardon
L’aventure solitaire du destin semblait faste
Tant l’engorgée de vins prolongeant l’oraison
J’expiais à pleine voix par force mon désarroi
Trop vide en élixir, trop creux du Phylactère !
DĂ©muni de substances refoulant mon Ă©moi
Mes délires ont vexés des cieux par ma colère
Dans la danse séduisante de la mer en délice
Sous son rythme généreux, généré par ses flots
Tant l’esquif en offrande sous ses vagues de caprices
La vie va, la mort vient, faisant corps au rafiot
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Le côté sombre fait partie de moi, même si je décide de le fuir. BM